Lecomte du Noüy
Antoine LECOMTE DU NOÜY 1842 - 1923
Lecomte du Nouÿ eut comme professeur Charles Gleyre, de Émile Signol et Jean-Léon Gérôme avec qui il restera très proche. C’est J.L. Gérôme qui lui donna l’occasion de son premier grand voyage ce fut l’Egypte en 1867.
Les voyages de Jules-Jean Antoine LECOMTE DU NOÜY (1842-1923) -Egypte, Italie, Maroc, Espagne, Algérie, Tunisie, Turquie, Roumanie, France- furent sa principale source d’inspiration, une étape indispensable à l’élaboration de ses tableaux: une phase d’observation, d’apprentissage, ou tout a son importance: la lumière, les couleurs, les lieux, les heures, les légendes, les mythologies, les religions, l’histoire... Les œuvres qu’il en ramena furent soigneusement classées, annotées, situées, et le plus souvent datées, afin que le temps n’altère pas ses “Souvenirs de voyages”
Il a su trouver les lieux dont avait besoin sa peinture: le pourtour de la Méditerranée, mère de tant de civilisations et de cultures. Une mine inépuisable pour ce travailleur passionné, cet érudit, qui, de retour dans son atelier du boulevard Flandrin, composait ses tableaux d’histoire nourris de cette matière qui les rend si profonds et mystérieux, malgré l’éclat des couleurs et la netteté du trait. “Il réunit toujours ces quatre éléments qui font les chefs d'œuvre: pensée, dessin, couleur, composition, comme quatre éléments forment le monde et sont nécessaires à sa vie.” (Guy de Montgailhard).
LECOMTE DU NOÜY ne peint pas de sujets anecdotiques; en cela, il est plus proche d’Ingres que de Gérôme, son maître. Il illustre Victor Hugo, Théophile Gautier, des poèmes persans, Eschyle et la Bible.
La peinture Symboliste, pour ne pas dire fantastique qu’affectionne LECOMTE DU NOUY est mise en scène dans les lieux qu’il a parcourus, le pinceau à la main, peignant tout, les choses vues et les sensations éprouvées: les nuits et les pâles aurores du Caire ou le feu du désert à Biskra, un escalier de bois à Venise ou un panorama de la même ville, une légende bretonne ou perse.
Ses tableaux de Salon, (où il expose régulièrement de 1863 à 1922) : “Le guet-apens” 1864; “Le Marabout prophète” 1884; “Le samedi au quartier juif’ 1889; “Le dimanche à Venise” 1890; “Portrait du Roi et de la Reine de Roumanie” 1899; “Mademoiselle de Maupin” 1902; “La Sorcière” 1904; “La Péri et le Poète” 1905; “La dernière ronde” 1913, mais aussi des études et des paysages s’y rapportant directement.
L’artiste nous emporte dans un voyage autour de la Méditerranée, avec son histoire, ses mythologies et ses religions. LECOMTE DU NOÜY a su en explorer les moindres détails, dont il se servira tout au long de sa carrière.
E.H.
Téléchargez la biographie de Lecomte du Noüy par G. Montgailhard
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